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mardi 14 juin 2011

Essoufflées par leur course à la R&D, les big pharmas s'orientent vers l'innovation ouverte

bulletins electroniques adit ministere des affaires etrangeres et europeennes10/06/2011 - Innovation et Valorisation de la recherche - On le sait les coûts de développement des nouveaux produits pharmaceutiques ou biotechnologiques sont faramineux : 1,3 milliard selon l'industrie du médicament.
Ce coût a cru de façon exponentielle durant ces 20 dernières années. Pour autant, le nombre de médicaments lancés sur le marché n'a pas suivi cette pente ascendante. Il est même resté stable. Il y a ainsi une diminution drastique du ratio entre le nombre de nouvelles molécules et les dépenses en R&D. En effet, en 1996, on comptait environ 52 nouvelles molécules pour une dépense totale de R&D de 17 milliards de dollars contre 20 nouvelles molécules pour 50 milliards de dollars en 2008. Fait à noter, les petites entreprises de biotechnologies ont mis au point davantage de produits que les entreprises pharmaceutiques.

Selon un rapport de "Burrill & Company" portant sur les biotechnologies et les sciences de la vie, la stratégie de fusion / acquisition des entreprises pharmaceutiques n'a pas eu l'effet escompté sur l'innovation. Le terme "échec" est même prononcé. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Réalisée à partir des données de 17 groupes pharmaceutiques les plus actives sur le marché des F&A, l'étude indique que les acquisitions de ces groupes s'élevant à un total de 1,57 trillion de dollars (mille milliards) dans les années 2000 sont désormais estimées à 1,041 trillion (chiffres 2010). De plus, en retranchant les 420 milliards en acquisition durant l'année 2010, l'estimation retombe à 1 trillion. Soit une dévaluation de 570 milliards.

burrill and company
Le constat est simple : investir davantage ne suffit plus !

Les tendances ne vont pas à la faveur des sociétés pharmaceutiques. Premièrement, la concurrence entre les médicaments de marque et les médicaments génériques devient de plus en plus rude puisque d'une part les brevets des blockbusters arrivent à expiration. Secondement, le législateur et les organismes de remboursement des médicaments tendent à favoriser les médicaments génériques. De surcroît, le cadre réglementaire désormais plus rigoureux n'est pas à la faveur du lancement de nombreux produits sur le marché.

Les entreprises pharmaceutiques ont donc besoin d'innover et ceci très rapidement.

Plusieurs stratégies ont été mises en oeuvre :
  1. Celles qui permettent de réduire les coûts de recherche comme l'externalisation des unités de recherche, ou les collaborations avec les universités.
  2. Celles qui consistent à acquérir des entreprises pharmaceutiques (Merck-Schering Plough ou Pfizer/Wyeth) ou biopharmaceutiques (Sanofi/Genzyme) afin de compléter les portefeuilles de produits nouveaux.
  3. Celles qui consistent à mettre la priorité dans des domaines clés de recherche (cancer, diabète par exemple) : stratégie clairement affiché de Pfizer qui souhaite réduire de ses dépenses de R&D.

Aucun résultat probant n'a été observé jusqu'à maintenant.

Elias Zerhouni, responsable de la R&D à Sanofi l'indique sans détour : "il est nécessaire de repenser les stratégies et orientations jusqu'alors mises en place".

De nouvelles orientations stratégiques sont donc envisagées :
- En partant du constat que l'acquisition des entreprises de biotechnologie n'apportait pas de résultats probants, les têtes dirigeantes ont pris du recul et consenti que l'environnement de travail importait beaucoup. Ces dernières souhaitent ainsi garder en l'état les entreprises acquises c'est-à-dire qu'ils souhaitent préserver la culture innovante des petites start-ups. De cette volonté émerge l'idée de créer des petites unités de recherche, spécialisée et indépendantes de la société mère.
- L' "Open innovation" ou le modèle d'innovation ouverte... lire la suite sur bulletins-electroniques.com -